Selah Sue

Si lors d’un quizz, on vous demandait ce que vous savez de la Belgique, vous répondriez certainement le Parlement Européen, les moules –frites, et peut-être Jacques Brel. Il y a maintenant la chanteuse  Sanne Putseys plus connue sous le nom de Selah Sue. Elle voit le jour à Louvain (Belgique) en 1989, mais a longtemps vécu dans la ville toute proche de Leefdaal. Très tôt influencée pat Eryka Badu, Lauryn Hill ou The Zutons, elle taquine la guitare acoustique à 15 ans et commence à  écrire ses propres chansons.

A 17 ans, Selah Sue apparaît pour la première fois sous les feux de la rampe lors du concours Open-Mic de Het-Depot à Leven dont elle est à ce jour la plus jeune participante. Soufflé par la performance de la jeune femme, le chanteur Millow demande à Selah Sue de jouer avec lui sur scène. Il n’en fallait pas plus pour attirer l’attention d’autres pointures comme Jamie Lidell ou Paradisio qui lui demandent de jouer leurs premières parties et à partir de ce moment, les titres « Raggamuffin » ou « Crazy Vibes » de Sellah Sue vont faire le tour du monde grâce à la magie des réseaux sociaux.

Surfant sur la vague de cette soudaine notoriété, Selah sort son premier EP en 2008, sous le titre de « Black Part Love » et remporte tous de suite les suffrages de la presse  et du public qui voient en elle une sorte de Janis Joplin des temps modernes.  En 2009, Selah se produit sur les scènes du North Sea Jazz Festival et apparaît très régulièrement dans des émissions télévisées comme De Wereld Draait Door à la télévision hollandaise et dans d’autres émissions flamandes.

L’année suivante, Selah Sue écume les scènes de son pays comme Les Nuits Botaniques, Couleur Café ou PukkelKop et fait marquant, notre bout de femme joue déjà à guichets fermés en France, Belgique et aux Pays-Bas alors qu’elle n’a pas publié un seul album. Mais la divine surprise est à venir puisque lors du festival Paléo en Suisse, Prince himself tombe sous le charme de la Reaggamuffin Girl et lui demande de faire sa première partie en novembre 2010 à Anvers. Selah apparaît ensuite dans l’album « The Lady Killer » de Cee Lo Green sorti en 2010, interprétant en duo le titre « Please ».

Le moment semblait alors indiqué pour que Selah sorte de son cocon, et la jeune Belge  en administre une preuve éclatante car son premier album sobrement intitulé « Selah Sue » pulvérise les ventes, devient disque de platine en l’espace de quelques semaines et en octobre 2011, Selah Sue obtient le Prix Constantin de la Révélation Musicale de l’année. Pré -nominée aux NRJ Awards elle ne participe pas aux joutes finales, mais il est fort à parier que cela ne saurait tarder tant le style iconoclaste et survitaminé de Selah Sue est rafraîchissant. Zack Badji

Illustration: aquarelle de Régine Coudol-Fougerouse

Un commentaire

Le 14 mars 2012 Jérôme

Puissante et douce à la fois....

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