Jason MRAZ

Lorsqu’il quitte sa ville natale de Mechanicsville en Virgine, Jason Mraz a dix huit ans et  des rêves plein la tête. Il veut devenir musicien et pour mettre toutes les chances de son côté, le jeune homme décide de s’inscrire à l’American Musical and Dramatic Academy de New-York . Mais le rêve tourne court  étant donné que Jason ne restera qu’un semestre dans la Big Apple. La vie d’une grande ville comme New-York ne lui convient pas et les plaines verdoyantes de Virginie lui manquent terriblement. Alors un beau jour, et malgré l’insistance de ses meilleurs amis Bushwalla et Johanna, étudiants à la Musical and Dramatic Academy, Jason décide de retourner en Virginie.

Ce retour aux sources se révèle capital car dans le calme légendaire du sud américain, le jeune chanteur retrouve la sérénité et l’inspiration. Mais une chose est sûre : ce n’est pas dans sa bourgade perdue où il ne se passe pratiquement rien qu’il trouvera les moyens de ses ambitions. Il décide de repartir, mais cette fois, direction San Diego en Californie.

Nous sommes en 1999, et à l’époque, la ville californienne est déjà  réputée pour sa scène de nouveaux talents. Il va y rencontrer Noel Toca Rivera  et son frère Carlos Olmeda tous les deux musiciens et commencera à les accompagner sur scène, notamment au très célèbre Théâtre de Paris. En compagnie de Toca et de Ian Sheridan, un contrebassiste californien, Jason Mraz écumera ensuite les cafés-concerts de San Diego entre 2001 et 2002 et se fera surtout remarquer lors des Thursday Night au Java Joe’s Coffeeshop sur Ocean Drive. A cette époque, il autoproduira quelques Ep et un album intitulé « Live at Java Jo’s » qui s’il ne recueille qu’un succès confidentiel, a le mérite d’attirer l’attention du monde de la musique sur le garçon.

Début 2002, Jason signe un  contrat avec Elektra Records et prend la décision de rentrer en Virginie pour écrire et enregistrer son premier album « Wainting For My Rocket To Come » avec le producteur John Alagia. qui s’était fait connaître en lançant des poids lourds comme le Dave Matthews Band ou l’immense John Mayer. C’est un titre extrait de l’album et que Jason avait écrit pour un ami atteint du cancer qui va lui donner l’occasion de mettre le pied à l’étrier. En effet, « The Remedy » émeut l’Amérique entière qui découvre un chanteur à la sensibilité rare, aux antipodes du sar system et qui plus est, parvient à s’adresser à tous les publics en proposant un style où se mêlent reggae, hip-hop, rock et folk music.

L’année 2003 est faste pour Mraz puisqu’il entame une tournée qui le mène aux quatre coins du monde, et cerise sur le gâteau, Dave Matthews en personne lui propose d’assurer  ses premières parties. L’année suivante, Mraz publie un album live qui paraît en CD et illustré par un DVD, « Tonight Not Again ». Son quatrième album studio, « Mr A-Z » sort le 25 juillet 2005 et confirme l’immense potentiel que Mraz avait laissé entrevoir sur ses albums précédents au point où des mastodontes comme James Blunt, Alanis Morissette ou les Stones lui font les yeux doux pour qu’il assure leurs premières parties en Angleterre. 

Last but not least, le single « Worldplay » fait un carton au point d’être nominé aux Grammy Awards, mais curieusement, Jason a le blues et décide de faire un break à un moment où le monde entier le réclame. Quand les journalistes, intrigués, l’assaillent de questions à propos de cette décision, Jason leur raconte une anecdote quelque peu étrange et qui va les laisser pantois : une personne dont l’identité demeure un mystère lui a déposé une caisse remplie de livres sur le bouddhisme à la réception d’un hôtel où il séjournait, ce qui l’a poussé à réfléchir sur lui-même et sur le sens de la vie.

A l’automne 2008, Jason sort de sa retraire et part à Londres avec le producteur de Coldplay pour y enregistrer l’album « We sing,, We Dance, We Steal Things » qu’accompagne un single que le monde entier va fredonner, en l’occurrence l’exquis « I am Yours ». Depuis lors, l’homme aux chapeaux sillonne le globe pour répandre un message de paix et d’amour comme le 21 juin 2009 où il électrise le parc de La Bagatelle à Paris avec un show dont lui seul a le secret et qu’il grave sur un Cd au nom évocateur de « Beautiful Mess -Live From Earth  » qui sort en novembre 2009.

Jason Mraz fait désormais partie de ce cercle fermé de musiciens qui en l’espace de quelques chansons se sont affirmés comme de véritables prodiges de la pop, et le meilleur reste certainement à venir eu égard à l’inventivité du bonhomme. Zack Badji  

Illustration: dessin aquarellé de Régine Coudol-Fougerouse            

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